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Gestion de patrimoine : acquérir les bons réflexes.

Pour quitter la « rat race » et gagner son indépendance financière, il n’y a pas 50 moyens. Vous allez nécessairement avoir besoin de développer un patrimoine conséquent (plusieurs centaines de milliers d’euros) vous permettant de vivre sans travailler. Un patrimoine qui vous donnera des revenus passifs, plus sûrement que notre système de retraite par répartition. Il est évident de la progression du patrimoine dépend des revenus que vous parvenez à gérer, mais pas seulement ! En effet, un patrimoine bien investi peut délivrer un rendement significatif et ainsi accélérer la progression du capital. Car les intérêts composés font boule de neige. Nous allons voir comment organiser son patrimoine pour maximiser l’effet boule de neige.

Pensez votre stratégie d’épargne à long terme

Dans le contexte actuel de taux bas, les produits sans risque tels que les livrets ou les fonds en euros parviennent à peine à couvrir l’inflation. Donc il faut chercher ailleurs pour s’enrichir. Les classes d’actifs les plus rémunératrices sont l’immobilier et actions. Mais ces investissements sont par nature volatils et risqués, donc ils ne sont recommandés que pour investir à long terme.  En effet, les actions tout comme l’immobilier peuvent perdre de la valeur ponctuellement, mais offrent une performance supérieure aux autres classes d’actifs à long terme. Ceci dit, il ne faut pas foncer tête baissée, il faut investir intelligemment.

Déléguer la gestion de son patrimoine.

Il ne faut pas hésiter à contacter un conseiller en gestion de patrimoine. Ces professionnels peuvent auditer votre patrimoine et vous orienter vers les meilleures stratégies en tenant compte de votre profil. Ils peuvent aussi sélectionner en amont les meilleurs programmes d’investissement immobilier. Ils sont plus objectifs et ont une meilleure vision d’ensemble que les conseillers clientèle en banque, mais il faut bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine.

Si vous êtes concentré à plein temps sur vos affaires professionnelles et n’avez pas de temps à consacrer à la gestion de votre patrimoine, il est conseillé d’opter pour un service de gestion déléguée. Le principe est simple : vous donnez mandat à un professionnel de l’épargne pour que ce dernier gère vos placements à votre place. Avant de gérer le capital, le conseiller réalise une étude de vos objectifs financiers et personnels.

Si vous êtes un minimum autonome et curieux, vous pouvez mettre en place un programme de versement mensuel vers des supports d’investissement éprouvés, tels que les fonds en euros pour la sécurité (au sein d’un contrat d’assurance vie, voir ci-dessous) ou des fonds indiciels pour dynamiser votre épargne à long terme (au sein d’une assurance vie ou d’un PEA).

L’assurance vie

L’assurance vie est une solution incontournable pour investir son argent. Il s’agit d’ailleurs du placement préféré des Français, environ 1600 milliards d’euros sont investis sur des contrats d’assurance vie. Il est possible d’ouvrir plusieurs assurances vie et il n’y a pas de plafond de versement. Notez que l’épargnant profite de la garantie de l’Etat à hauteur de 70 000 € par assureur.

Une grande majorité des encours est dirigée vers les fonds en euros. Les fonds en euros sont des produits sans risque, le capital investi y est garanti sans moins-value possible. Cependant, les fonds en euros ne constituent pas le placement idéal si vous souhaitez obtenir un bon rendement à long terme. En effet, les fonds en euros délivrent une performance à peine supérieure à l’inflation. Dit autrement, les fonds en euros permettent tout juste de maintenir la valeur du capital mais pas de s’enrichir.

L’assurance vie permet aussi d’allouer son capital vers des placements plus risqués mais aussi beaucoup plus rémunérateurs via les « unités de compte » (fonds d’investissement hors fonds euro). En particulier, il est possible d’investir dans la pierre papier ou des actions. Parmi les placements de type pierre papier, les sociétés civiles de placement immobilier (scpi) constituent des produits intéressants. Il s’agit d’investir en SCPI pour devenir propriétaire associé d’un parc immobilier, avec un gestionnaire qui fait le travail de gestion pour vous. Les SCPI délivrent un rendement proche de 4,5 % (loyer reversé) et la valeur des parts est régulièrement ré-évaluée à la hausse (ceci dit nous ne sommes jamais à l’abri d’une baisse de l’immobilier). Quant aux actions, elles offrent historiquement une performance encore plus forte (7 % en moyenne annuelle lissée) mais aussi beaucoup plus volatile (le fameux yoyo). Donc il faut bien diversifier et investir à long terme. L’immobilier et les actions offrent une bonne protection contre l’inflation.

Le montant des versements sur l’assurance vie n’est pas limité. Il s’agit donc de l’outil de prédilection pour investir de grosses sommes d’argent. Enfin, l’assurance vie permet d’optimiser la transmission du patrimoine (une partie des encours sort de la succession imposable, car il y a 152 500 € d’abattement par bénéficiaire).

Le plan d’épargne en actions (PEA).

Bien que l’assurance vie permette d’investir en actions, le plan d’épargne en actions (PEA) est une alternative intéressante à plusieurs égards. Tout d’abord, le PEA permet d’investir en direct dans un grand nombre d’actions (toutes les actions d’entreprises européennes), ainsi qu’une multitude de fonds d’investissement. Seule contrainte : les fonds doivent en partie être investis à 75 % dans des actions européennes.

Un autre avantage est que la détention des actions au sein du PEA n’occasionne pas de frais de gestion annuels (pas de droits de garde chez les bons courtiers en bourse). Contrairement aux assurances vie qui prélèvent des frais de gestion sur les unités de compte (autour de 1% par an). Tout comme l’assurance vie, le plan d’épargne en actions bénéficie d’avantages fiscaux intéressant, notamment les 4 600 € d’abattement par an sur les plus-values après les 5 ans du PEA.

Optimiser la fiscalité de vos placements.

L’assurance vie et le plan d’épargne en actions sont les 2 niches fiscales françaises les plus efficaces. Que ce soit au sein d’une assurance vie ou du plan d’épargne en actions, les gains ne sont taxés qu’à la sortie des capitaux de l’enveloppe (à l’exception des fonds en euros où les prélèvements sociaux sont prélevés annuellement). Vous limitez donc le frottement fiscal au cours de votre phase d’épargne. Ce qui permet d’optimiser le fameux effet boule de neige. On peut aussi ajouter le statut LMNP (loueur en meublé non professionnel) qui permet de faire de l’investissement locatif en utilisant le levier de l’emprunt immobilier sans subir d’impôt sur les revenus fonciers. Car idéalement, pour développer son patrimoine, on exploite au maximum sa capacité d’épargne et sa capacité d’emprunt.

Si vous êtes mobile, vous pouvez envisager de vous installer dans le pays offrant la fiscalité la plus avantageuse. Selon que vous tiriez vos revenus du capital ou d’une société, le pays optimal ne sera pas le même. Par exemple la Belgique taxe fortement les revenus du travail (plus qu’en France) mais peu les revenus du capital. Notez toutefois que la fiscalité française a récemment connu des allègements. Il y a eu notamment la mise en place du prélèvement forfaitaire libératoire à 30 % (le taux d’impôt pouvait monter beaucoup plus haut pour les personnes fortement imposées) et la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Et du côté des entreprises, une baisse de l’impôt sur les sociétés a été programmée.